Guyane

Prévention des cancers : informations spécifiques pour la Guyane

La nutrition (alimentation, consommation d'alcool, activité physique, surpoids et obésité) fait partie des facteurs essentiels sur lesquels il est possible d'agir pour prévenir les cancers. Cette page fait un focus sur la situation en Guyane et propose des recommandations nutritionnelles pour la population Guyanaise.

Situation actuelle en Guyane

Chiffres-clés

Les cancers les plus fréquents en Guyane sont :

  • Le cancer de la prostate (36 %), puis du poumon (10 %) chez les hommes
  • Le cancer du sein (33 %), puis du col de l'utérus (7 %) chez les femmes

Répartition des nouveaux cas de cancers selon la localisation, chez les hommes et les femmes en Guyane

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Source : Globocan 2020

Le rôle de la nutrition dans la prévention des cancers

Depuis près de 40 ans, de nombreuses études ont été réalisées afin d’identifier et de préciser le rôle des facteurs nutritionnels (alimentation, consommation d’alcool, activité physique et poids) dans le développement des différents cancers.

Ces études ont été évaluées par des groupes d’experts internationaux, permettant d’identifier deux types de facteurs nutritionnels :

  • Les facteurs protecteurs (fruits et légumes, fibres alimentaires, activité physique…) qui diminuent le risque de développer un cancer.
  • Les facteurs de risque (alcool, obésité et surpoids, viande rouge et charcuterie, sel et aliments salés…) qui augmentent le risque de cancer.

Ainsi, l’Institut national du Cancer (INCa), rappelle qu’au moins 40 % des cancers sont causés par l’exposition à des facteurs de risque évitables, notamment liés à des comportements et mode de vie. Parmi ces facteurs, 5 sont des facteurs nutritionnels que nous pouvons modifier au quotidien : ne pas fumer, éviter l’alcool, bouger plus, manger mieux et limiter la prise de poids.

En Guyane, on compte notamment 3 facteurs nutritionnels qui méritent une attention particulière pour la prévention des cancers.

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Sources : Baromètre Santé DOM 2014

Concernant la consommation de fruits et légumes, de fibres alimentaires, de produits laitiers, de viande rouge, de charcuterie, de sel et d’alimentas salés, et de la pratique de l’allaitement en Guyane, les données sont très limitées.

Les recommandations

Agir au niveau nutritionnel

Les données fournies par le rapport INCa 2015 permettent de définir les objectifs prioritaires en matière de prévention nutritionnelle des cancers en Guyane :

  • Maintenir un poids de forme, en se pesant régulièrement
  • Pratiquer de l’activité physique au quotidien
  • Consommer une alimentation équilibré et diversifié
  • Diminuer la consommation d’alcool

Pour atteindre ces objectifs, voici les repères de consommation alimentaire à suivre, proposés par Santé publique France (HCSP, 2017) :

D’autres facteurs à prendre en compte

L'alcool

L’alcool est associé au risque de plusieurs cancers : sein, foie, bouche-pharynx, côlon-rectum etc. Ce risque augmente dès une consommation moyenne d’un verre par jour, plus la consommation est importante et plus le risque augmente.
L’augmentation de risque est encore plus forte chez les fumeurs qui boivent de l’alcool !
Les recommandations préconisent de ne pas boire plus de 2 verres par jour et plus de 10 verres par semaine. Il est important d’avoir des jours sans consommation d’alcool.

Pour toute question sur la consommation d’alcool, consultez le site web www.alcool-info-service.fr

Chez les femmes, l’importance de l’allaitement

L’allaitement apporte un bénéfice pour l’enfant, mais aussi pour la mère : allaiter permets de réduire le risque de cancer du sein chez les femmes, notamment s’il est effectué pendant plusieurs mois.
Si possible, il est recommandé d’allaiter jusqu’à 6 mois de manière exclusive.

Le dépistage des cancers

Le dépistage a pour objectif de diagnostiquer un cancer à un stade précoce, afin de favoriser les chances de guérison. Dans certains cas, le dépistage peut permettre de détecter une lésion dite « précancéreuse » et d’agir préventivement pour éviter son évolution vers un cancer.

Pour beaucoup de cancers, plus le diagnostic est fait tôt, moins les traitements sont lourds et meilleures sont les chances de guérison. L’intérêt du diagnostic précoce est ainsi de mieux soigner, mais aussi de limiter les séquelles liées à certains traitements.

Il est donc important d’en parler à votre médecin pour pouvoir bénéficier du dépistage organisé des cancers colorectaux, du sein et du col de l’utérus.

Pour plus d’informations sur le dépistage organisé des cancers, consultez le site web de l’INCa e-cancer.fr

Retrouvez toutes les informations dans le dépliant « Manjé, bwè, boujé… Comment réduire son risque de cancer ? », destiné au grand public

Pour commander gratuitement le dépliant en format papier :

Voir aussi

Date de modification : 14 novembre 2023 | Date de création : 21 septembre 2018 | Rédaction : NACRe